mercredi 29 février 2012

Encore un réveil douloureux

Encore un réveil douloureux. J’apprécie les cinq secondes suivant mon réveil car je n’ai pas cette douleur au ventre. Mais la vie me rappelle bien assez vite à la réalité et ma première pensée est pour Elle. Encore et encore mille et unes questions qui se bousculent dans ma tête. Je suis plein d’incompréhension, d’amertume, de doutes. Je ne sais pas si je dois m’acharner à espérer, si je perds cet espoir, je n’aurai plus rien. J’aimerai être un étranger pour Elle, pour avoir une chance de la conquérir, pour pas qu’elle ait cette image si négative. J’ai tellement besoin d’Elle, de sa présence et de son sourire. Ce silence me tue, je passe le plus clair de mon temps à scruter mon téléphone dans l’attente de ses nouvelles. Rien, silence radio. Elle vit très bien sans moi, nous qui n’avons jamais traversé de longues périodes sans se parler. Juste un signe, même insignifiant, juste un signe qui me prouve qu’elle ne me déteste pas au point de me laisser comme ça. Je finis par croire que l’attente de ce signe est inutile, d’abord un jour, puis une semaine, et un mois. Je sais déjà comment cela va se passer, mais une partie de moi refuse pertinemment de croire que cela se passera ainsi. Pourtant, plus les secondes, les minutes et les heures défilent, plus je me dis que finalement, c’est ainsi. J’aimerai savoir si elle pense à moi, si elle se demande comment je vais, mais aussi et surtout si elle se sent aussi bien qu’elle le disait. Si elle est plus heureuse sans moi dans sa vie. Je m’imagine des millions de scénarios possibles, mais j’ai besoin d’une vérité qui m’arrange. Je ne veux pas savoir tout compte fait, par peur d’avoir encore plus mal en découvrant une réalité décevante. 

La journée sera longue, comme toutes les autres, je ne me sens toujours pas mieux. Souffrir à longueur de journée devient de plus en plus insupportable. J’aimerai tellement pouvoir me débarrasser de cette douleur, de ces désagréables frissons qui m’envahissent lorsque je m’abandonne à mes idées. Reviens-moi, raisonne dans ma tête. Je pense à Elle en permanence, je rêve d’elle, je pleure pour elle, tout ce que je peux dire, entendre ou faire fait référence à nous. J’aimerai qu’elle sache à quel point je l’aime, à quel point je suis désolé, et qu’une ultime chance, une dernière chance, nous offrirait un avenir radieux. Je le sens, je le sais, je suis quelqu’un de déterminé et sûr de ses sentiments. Je me souviens des mots que je n’ai pas arrêté de prononcer Samedi « Je ne pourrais pas, je vais pas savoir, … » 

Je n’ai plus la force d’écrire, je viens d’essayer de lui téléphoner pour lui parler de ce blog, juste qu’Elle me lise, elle n’a pas décroché. 

mardi 28 février 2012

Un besoin de s'exprimer

Difficile de savoir par où commencer, devrais-je m'abandonner à mes idées? Devrais-je simplement écrire au fil de mes pensées? La création même de ce blog est vouée à me débarrasser de mes démons, ces idées noires qui me hantent, qui me consument à petit feu, qui font de moi un déchet inutile.

Moi qui me croyait invincible, du haut de mon égo méprisant les personnes que je jugeais sans intérêt, toujours à en exiger plus d'elles. Aujourd'hui, je suis un de ces hommes anéantis, au bord du gouffre, qui prend conscience de ses actes. La raison, l'élément déclencheur? C'est elle. Je n'ose écrire son nom, je n'ose essayer d'aligner les cinq lettres de son prénom, par peur du mal que je pourrai ressentir et qui viendrai alourdir mon coeur déjà trop lourd de peine.

Elle m'a quitté, je l'ai mérité. Elle m'a quitté Vendredi 24 Février 2012. Un coup d'oeil dans le cadre supérieur droit de mon écran vient de me faire réaliser que nous étions le 28 Février. C'est ma fête. Quelle importance. Pour moi aujourd'hui 28 Février signifie 4 jours de survie, 4 jours à tenter de trouver un sens à la vie. On dit que le temps guéri tout, j'en ai vu d'autres, j'ai déjà subi des malheurs, certes. Seulement voilà, à ses côtés, je voulais chasser toutes ces années de mal-être, je voulais oublier ce qu'est le sentiment de souffrance. On ne cesse de me répéter que j'ai déjà trop souffert, que je dois effacer ces larmes qui coulent sur mon visage, qui sont venues s'écraser la plupart du temps sur l'oreiller. Fierté peut-être, mais surtout la volonté de vouloir me montrer fort, ne pas être de mauvaise compagnie. Je pense aussi qu'il y a un peu de sournoiserie derrière ça. Je ne veux pas qu'un hypothétique acte soit prévisible par mon entourage, je ne veux pas qu'on essaie de m'en dissuader. Encore ces idées noires, probable cumul de fatigue, de chagrin, de ras-le-bol. Je relis ma dernière phrase et me trouve changé. Jamais je n'aurai pensé faire parti de ces personnes. Pourtant capable de me montrer si froid, si calculateur, si terre-à-terre. Je me découvre aujourd'hui un aspect humain.

Tant d'idées, tant de souvenirs, de ces trois dernières années. Trois années que je la connais. D'une simple relation d'adolescents, puis d'un jeu de chat et de souris, à se chercher, tenter de se comprendre, de se conquérir. Je ne peux admettre qu'on ai traversé toutes ces épreuves pour en finir comme ça, on vivait une relation exceptionnelle, fusionnelle, unique pour sûr. Mais j'ai abusé. Oh que oui que j'ai abusé. Je ne peux expliquer mon comportement, je la pensais comme acquise, l'idée même qu'elle puisse me quitter n'existait pas dans mon esprit. C'était tout simplement inconcevable. Par égoïsme, je ne pensais qu'à mon bien-être. Je ne sais même pas expliquer ce qu'il s'est réellement passé. Je pense finir par y arriver au fil des mots, de mes reflexions.

Bien sûr, le tableau n'a pas toujours été si noir, on a eu des moments de bonheur, des moments uniques et inoubliables. Et c'est pour ça que je veux me battre. Je n'ai aucune excuse, je ne mérite pas de nouvelle chance. Pourtant, aujourd'hui, je me rend compte plus que jamais que je l'aime, que je veux faire d'elle la femme la plus heureuse, que je veux combler ses attentes, lui offrir une vie image de ses rêves les plus doux.

Je me demande si elle pense encore à moi, elle a été tellement cruelle Samedi à Lille, je l'ai mérité, une fois de plus. Samedi elle m'a dit yeux dans les yeux qu'elle voulait en finir. J'ai dû la convaincre, presque la forcer à me voir. Sous la pression de sa famille, de ses amis, de ma pression, Elle est contrainte à me voir dans un contexte peu avantageux. Je me souviens de ces messages du Vendredi lui demandant pour se voir du samedi pour s'expliquer, et Elle refusant catégoriquement. Elle fini par me trouvé l'excuse qu'elle devait aller à Lille. Je lui proposa donc de la rejoindre, de me laisser quelques minutes. Ceci était faux, Elle ignore probablement que je le sais, sous la pression Elle a organisé le Samedi même à 1h de l'hypothétique sortie à Lille une virée avec ses amis et amies. Amis que je condamne aujourd'hui de me détester sans me connaître, d'être de mauvaise influence. Mais après tout, ils se basent uniquement sur ses dires, et sur le fait qu'ils la voyaient malheureuse depuis quelques mois. Ces derniers mois où je n'ai pas assumé mon statut, où je n'ai pas été là pour Elle. Alors, comment leur en vouloir?
Lorsque je l'ai finalement trouvée à Lille, je n'ai vu dans ses yeux noisette que de la peine, de la tristesse, de la détermination à ne plus souffrir, mais je crois avoir décelé une part de désarroi, Elle est perdue. Perdue dans ses pensées, dans ses peines, elle ne veut et ne peut plus souffrir. Sait-elle simplement que je cherche à me venger de la vie? Elle n'a cependant pas à assumer mes humeurs, ma haine et mon besoin de vengeance. Elle me reproche trop peu de dialogue, que je n'allais pas la voir. Quelque part, elle ne sentait pas aimée et à fini par en oublier ses sentiments. Ceci dit, je reste convaincu qu'on n'oublie pas trois années d'amour, de premier amour, en si peu de temps.

Si c'était à refaire, non, penser à ça est inutile. Nous ne pouvons réécrire le passé. Ce passé qui aujourd'hui m'a fait perdre mon amour, ma joie, et sans nul doute ma motivation. Voilà ce qu'elle représentait. Malgré que cela ne se voyait pas forcément, j'avais ma façon de l'aimer. Elle avait besoin de plus que des promesses, encore quelques mois, et nous aurions été heureux. Oui j'avais prévu un bel avenir pour nous deux. Cette dernière phrase me fait réaliser que je n'ai pas tenu compte de son avis, qu'elle n'a d'ailleurs pas exprimé. Je faisais ce que je pensais être le meilleur. Et devant son approbation, ou du moins, elle ne contestait pas, je pensais faire bonne route.

Hier j'ai succombé, je lui ai laissé un message, lui expliquant que j'étais anéanti, que j'avais besoin d'elle, la suppliant de m'aider à l'oublier. Elle n'a pas répondu, j'ai d'abord été surpris, mais aujourd'hui je me dis que finalement, elle était peut être sincère, elle ne m'aime plus. Je commence à accepter cette idée, quoi de plus logique. Je me dis que je dois m'armer de patience, et que je dois faire du temps mon meilleur allié. Le temps guéri tout quoi qu'on en dise. Et permettra peut être, un beau jour, de renouer contact. Je ne perd pas espoir, je n'ai plus que ça qui me raccroche à la vie. Au diable les "oublis-la". Dans environ un mois, nous aurions fêté l'anniversaire de nos retrouvailles. J'appréhende l'arrivée de cette date, 27 Mars, je me demande même si elle y prêtera attention ou si pour elle ce ne sera qu'un jour banal. Je ne sais pas si je devrai la contacter, si je devrai l'appeler. Ses parents me détestent, à juste titre. Je suis perdu, j'ai joué ma dernière carte, je me retrouve désarmé, faible, et dans l'attente d'un signe d'Elle qui ne viendra probablement jamais.

Les journées sont longues, l'attente sera longue, c'est mon dernier espoir, mon ultime chute.